La très attendue rencontre entre Kaïs Saïed, président de la République, et les dirigeants européens de ce dimanche 11 juin 2023 a finalement eu lieu. Pour le Chef de l’État, c’était une nouvelle occasion de revenir sur la question de la souveraineté nationale et des ajustements structurels du Fonds Monétaire International (FMI), indique Realites.com
?? ? | Kaïs Saïed lors de sa visite à Gafsa :
« Je le dis ici, haut et fort, devant le monde entier, on ne se prosternera que devant Allah le tout puissant.
Aucune sourate dans le Coran ne s’appelle FMI.
Avec nos moyens, nous imaginerons des solutions dont vous serez les… pic.twitter.com/fKryy7eoRq— Tounes El Khadra ? (@TUNISIANFUTURE) June 14, 2023
« Les solutions ne peuvent pas être présentées sous forme de directives. D’un autre côté, les solutions classiques ne feront qu’empirer les choses, notamment sur le plan social. Elles affecteront négativement la Tunisie », a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec les trois dirigeants européens au Palais de Carthage.
Pour Kaïs Saïed, le FMI devrait revoir ses conditions. « Après cela , nous pourrons parvenir à une solution », a-t-il ajouté. Dans ce même ordre d’idées, le président tunisien considère qu’il est hors de question d’accepter la moindre directive. « Nous souhaitons être écoutés par celui qui veut nous octroyer un prêt qui, pour sa part, risque d’aggraver la pauvreté », a-t-il dit.
D’autre part, la question de l’argent des Tunisiens, spoliés depuis 2011, a été évoquée par le Chef de l’État. La Tunisie, depuis cette date, n’a récupéré aucun millime selon lui, ce qui est valable pour l’argent spolié avant 2011. Il est donc important que toutes les parties prenantes au dialogue puissent travailler ensemble selon Kaïs Saïed.
Autre question abordée par le président: la migration clandestine. Là encore, une action collective est requise. Il faut surtout une approche réaliste et humanitaire. « Certains proposent d’héberger les migrants pour de grosses sommes d’argent, mais c’est inacceptable. Les solutions sécuritaires, pour leur part, ont atteint leurs limites », a-t-il encore dit.
