La députée Aida Touma-Sliman de Hadash-Ta’al a organisé mardi une conférence à la Knesset d’Israël intitulée « Reconnaître l’État de Palestine : Pourquoi maintenant ? » lors de laquelle des membres de son parti et du second parti israélo-arabe, Ra’am, ont appelé les dirigeants israéliens à reconnaître un État palestinien souverain.
Tous les députés de Hadash-Ta’al ont participé à la conférence, de même que la députée Iman Hatib-Yassin de Ra’am. Parmi les autres participants figuraient le secrétaire général de Hadash, Amjad Shavita, l’ancien député de Hadash-Ta’al, Dov Hanin, ainsi que d’autres militants pour la paix et diplomates juifs et arabes.
Aida Touma-Sliman a déclaré au début de la conférence : « Malgré le sentiment que nous vivons dans la période la plus sombre de l’histoire de la région, et la confiance en notre capacité à aller dans une direction d’espoir alors que la paix est à son point le plus bas, nous sommes ici pour rappeler que l’histoire humaine enseigne que les pires guerres et conflits se sont terminés par des négociations difficiles qui ont conduit à des accords politiques. Dans notre cas, cela doit également être le chemin à suivre. »
La conférence a eu lieu après que la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont récemment reconnu la Palestine comme un État indépendant. Le parlement slovène est en train de le faire et après que la question de la reconnaissance de l’État palestinien a été soulevée dans les propositions de l’administration américaine pour mettre fin à la guerre à Gaza et progresser vers la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et l’Arabie saoudite.
Le président de Hadash-Ta’al, le député Ahmad Tibi, a déclaré qu’une telle conférence aurait dû se tenir « tous les jours depuis le début de l’occupation. » Ahmad Tibi a affirmé que depuis le 7 octobre, aucun des partis non arabes n’a prononcé les mots « État palestinien, » et que le président de l’Union nationale, le député Benny Gantz, n’a jamais prononcé ces mots, tout court. Ahmad Tibi a également déclaré que dans l’actuel gouvernement israélien, il n’y avait aucun ministre qui considérait les Palestiniens comme un peuple, et encore moins le droit du peuple palestinien à un État indépendant.