Nous avons déjà eu l’occasion de relater le cas des refuzniks qui refusent de servir sous le drapeau israélien. Considérés comme des traîtres par les leurs, ils ont fait le choix de ne pas tuer des civils Palestiniens désarmés.
Noa Gur Golan fait partie de ces courageux refuzniks, elle qui rêvait pourtant de devenir pilote et de servir son pays à depuis changé d’avis. Après une rencontre avec ceux dont on lui a ressassé durant toute son enfance qu’ils étaient leurs ennemis, elle a pu se rendre compte à quel point la vérité était tout autre. Au moment d’être enrôlée, elle s’est montrée intraitable : « Plus question que je devienne soldate dans cette armée. Ni soldate, ni enseignante dans l’armée, ni employée de l’armée », a-t-elle clamé, ajoutant:
« Ces trois dernières années, j’ai eu le privilège de rencontrer et d’apprendre à connaître des Palestiniens, leur histoire, et cela n’a rien à voir avec ce qu’on m’a appris dans mon enfance. » « J’ai vu ce qu’il se passe à Hébron, et il n’est pas question que j’aille opprimer un autre peuple. Je veux construire des ponts, pas des murs », a expliqué Noa dans un communiqué.
Un courage que la jeune femme paie au prix fort car pour avoir refusé de regagner les rangs de l’armée, Noa a été incarcérée.
L’Etat sioniste sanctionne les pacifistes et encense les meurtriers, car si Noa croupit aujourd’hui en prison, Elor Azaria, le “soldat” franco-israélien qui a exécuté de sang-froid le jeune Abd al-Fattah al-Sharif en mars 2016 alors qu’il gisait inconscient au sol, a eu droit quant à lui à la compassion du tribunal militaire.
Après avoir été condamné à 18 mois de prison, ce qui semble déjà être un record, le soldat franco-israélien a fait appel de sa peine qu’il jugeait trop sévère. Les juges ont alors décidé de le placer en «détention» chez lui bien au chaud.
Mais le tribunal militaire a estimé lundi que l’assassin avait droit d’aller prier à la synagogue, peut-être pour se repentir de ses crimes, quoiqu’il en soit il pourra désormais sortir se promener quand il le jugera utile.
Une peine de prison bien douce au regard de son ignoble crime.
