Alors que le Ramadan a commencé depuis moins d’une semaine, de nombreux musulmans en France se préparent à l’adoption d’une nouvelle loi controversée.
Récemment approuvé par le Sénat, le projet de loi «séparatisme» vise à arrêter la radicalisation. Il ne nomme aucune religion en particulier, mais comprend des dispositions qui, selon les critiques, distinguent les six millions de musulmans de France.
S’il est adopté, le gouvernement aurait de nouveaux pouvoirs pour fermer les lieux de culte qui reçoivent des financements étrangers et/ou prêcher certaines idéologies.
Les législateurs proposent également d’interdire aux mineurs de porter des vêtements religieux «visibles» en public – ce qui empêcherait les femmes musulmanes de moins de 18 ans de porter le hijab. Cette décision a suscité une réaction en ligne mondiale furieuse et la relance des campagnes de hashtag, notamment #BoycottFrance et #HandsOffMyHijab.
Les groupes de défense des droits ont également exprimé leur inquiétude quant à la façon dont le projet de loi affecterait les libertés civiles. Marco Perolini, chercheur sur l’Europe à Amnesty International, a récemment déclaré: «À maintes reprises, nous avons vu les autorités françaises utiliser le concept vague et mal défini de« radicalisation » ou d ‘« islam radical »pour justifier l’imposition de mesures sans fondement valable… Cette stigmatisation doit se terminer. «
Abritant la plus grande population musulmane d’Europe occidentale, la France a lutté pendant des décennies pour intégrer la communauté, qui est régulièrement confrontée à des discriminations sociales et économiques, indique Al Jazeera.
La nouvelle loi fait suite à la décapitation, l’année dernière, du professeur d’histoire Samuel Paty qui avait montré des caricatures outrancières du Prophète ﷺ à sa classe. Plus de 260 personnes sont mortes – dont de nombreux musulmans – dans des attentats en France depuis 2015, et la pression grandit sur le président Emmanuel Macron pour qu’il agisse.
A tout le moins, le monde politique français favorise en encourage l’islamophobie, choix certes profondément regrettable, mais aussi et surtout très dangereux, qui bien évidemment fait le lit de la droite extrême … Pauvre France ! …