Le président français Emmanuel Macron, en visite en Irak ce week-end, a renouvelé samedi soir son soutien au gouvernement de Bagdad. Alors que le retrait annoncé des troupes américaines d’Afghanistan a laissé le pays aux mains des talibans, il a assuré que, quelle que soit la décision de Washington, les Irakiens pourraient compter sur Paris.
Le président de la République a exhorté les Irakiens à « travailler ensemble » et a promis que la France restera en Irak « quels que soient les choix américains ».
Cette déclaration intervient dans un contexte où un retrait des troupes américaines d’Irak est une hypothèse. « Nous avons les capacités opérationnels d’assurer cette présence, quels que soient les choix Américains », a certifié Emmanuel Macron. « Nous adapterons notre dispositif. »
Au deuxième et dernier jour de sa visite en Irak, le président français est venu dimanche « reconnaître l’importance de Mossoul », deuxième ville d’Irak par la taille, « ville martyre », ravagée par la violence des combats en 2017.
Réouverture d’un consulat à Mossoul
Un peu plus tôt le chef de l’Etat a visité l’église Notre-Dame de l’Heure, fortement endommagée à partir de 2003 et également située à Mossoul. Devant des représentants des chrétiens d’Irak, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture d’un consulat à Mossoul et l’ouverture de plusieurs écoles.
Cette ville, à majorité musulmane sunnite, ainsi que la plaine de Ninive étaient jadis de hauts lieux du christianisme. Mais les violences qui ont éclaté à partir de 2003, puis l’occupation d’un tiers de l’Irak par Daech entre 2014 et 2017 ont poussé la majorité des chrétiens à l’exil. Ils ne sont plus que 400.000 dans le pays, contre 1,5 million en 2003 avant l’invasion américaine. Et beaucoup de ceux qui ont pris le chemin de l’exil hésitent à rentrer chez eux.