La marine turque vient en aide à des dizaines de migrants, dont plusieurs enfants, sur une embarcation de fortune que les militaires grecs tentent de couler, rapporte Anadolu.
[Vidéo] Plusieurs minutes de frayeur en #mer #Égée
La marine turque vient en aide à des dizaines de #réfugiés, dont plusieurs enfants, sur une embarcation de fortune que les #militaires #grecs tentent de couler. pic.twitter.com/8PVJtSbQaU
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) November 16, 2020
Des gardes-côtes tirent sur des embarcations
Dans vidéo diffusée en mars sur les réseaux sociaux, on y voit des des garde-côtes de la marine grecque essayant de faire chavirer puis couler un canot pneumatique embarquant des dizaines de migrants tentant de rejoindre l’Union Européenne.
On y voit les agents tenter de couler un navire en pleine mer. L’usage délibéré de la force se traduit notamment par des tirs sur le bateau pour forcer les migrants à faire demi-tour et retourner en Syrie.
This is sickening to watch. Desperate people at risk of capsizing being shot at by Greek forces. What has happened to the world. pic.twitter.com/hoBUU2aGAQ
— Liz Sly (@LizSly) March 2, 2020
L’ouverture par la Turquie de sa frontière avec l’Europe le 28 février provoque un afflux de migrants vers la Grèce et la Bulgarie et engendre déjà des drames humains. « Les garde-côtes grecs ont effectué des manœuvres visant à couler le bateau en route pour la Grèce transportant des migrants en situation irrégulière », ont déclaré les garde-côtes turcs dans un communiqué. « Ils ont ensuite ouvert le feu. Plus tard, les migrants dans le bateau ont été touchés par des gaffes (perches, NDLR) utilisées pour les manœuvres », ont ajouté les Turcs.
La Turquie ouvre ses frontières aux migrants
La Turquie a donné son feu vert aux réfugiés et aux migrants pour partir pour l’Union européenne et des milliers de personnes se sont massées à la frontière grecque, ce qui fait craindre un afflux comme celui qui a empoisonné la politique européenne en 2015.
La chancelière allemande Angela Merkel a décrit la décision de la Turquie comme « inacceptable »et la commissaire aux migrations de l’UE, Margaritis Schinas, a déclaré que personne ne pouvait « faire chanter ou intimider l’UE ».
Mais la Turquie, qui accueille environ quatre millions de réfugiés, tente de retenir un nouvel afflux massif de Syrie – où les forces gouvernementales soutenues par la puissance aérienne russe avancent dans le dernier bastion rebelle d’Idlib.
Erdogan a encore accru la pression lundi soir, affirmant qu’il avait rejeté une offre de l’UE d’un milliard d’euros d’aide supplémentaire aux migrants, ajoutant à un accord de six milliards d’euros conclu en 2016.
« Nous ne voulons pas de cet argent », a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse sans préciser quand l’argent a été offert, ni par qui.