L’autorité turque de protection des données a infligé à WhatsApp une amende de près de 200.000 € pour violation des règles de confidentialité.
La plate-forme de messagerie appartenant à Facebook n’avait « pas clairement indiqué » comment elle traiterait les données de ses utilisateurs et dans quel but.
WhatsApp doit prendre « les mesures nécessaires pour éviter de traiter des données personnelles contrairement à la loi », a déclaré l’Autorité turque de protection des données personnelles (KVKK).
Le KVKK a annoncé avoir infligé à WhatsApp une amende de 1 950 000 livres turques (197 000 €) et a ordonné à l’application de mettre sa politique de confidentialité en conformité avec les lois turques.
La sanction intervient juste un jour après que WhatsApp a été condamné à une amende record de 225 millions d’euros par le chien de garde irlandais de la confidentialité des données pour avoir enfreint les réglementations strictes de l’UE.
Facebook a également été condamné à une amende par les autorités russes pour ne pas avoir stocké les données des utilisateurs de WhatsApp sur des serveurs locaux.
WhatsApp a été critiqué en janvier après avoir demandé à ses utilisateurs d’autoriser l’application à partager plus de données avec Facebook.
L’autorité turque a déclaré avoir sanctionné WhatsApp car il n’offrait plus aux utilisateurs le « libre arbitre ».
« Les utilisateurs sont obligés de donner leur consentement au contrat dans son ensemble », a indiqué l’autorité dans un communiqué.
Euronews a contacté WhatsApp pour une déclaration sur l’amende.
En janvier, les autorités turques ont exhorté les citoyens à utiliser une application de messagerie locale, BiP, développée par l’opérateur de téléphonie mobile Turkcell, au lieu de WhatsApp.
Plusieurs institutions turques ont annoncé qu’elles avaient commencé à utiliser BiP pour communiquer avec les journalistes. Les applications de messagerie rivales Signal et Telegram ont également connu une augmentation soudaine de la demande en Turquie.
Le chef du Bureau de la transformation numérique de la Turquie a déclaré que les applications étrangères posent de graves risques pour la sécurité d’Ankara.
