Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé hier à Alger que les accords commerciaux conclus avec l’Union Européenne et les principaux partenaires économiques «ont maintenu, pendant des années, l’économie nationale dans un état de dépendance».
« La relation économique de l’Algérie avec ses principaux partenaires est régie par des accords commerciaux, nobles en apparence, mais qui ont maintenu, des années après leur mise en vigueur, l’économie nationale dans un état de dépendance et de consommation continue de tout ce qui est importé», a indiqué M. Rezig à l’ouverture d’un colloque national sur l’évaluation des accords commerciaux conclus entre l’Algérie et ses partenaires économiques, en présence du ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï.
Ce colloque auquel ont pris part 150 opérateurs économiques «est une sorte d’engagement des autorités publiques à aller vers un nouveau mode de gestion des affaires économiques du pays», a-t-il ajouté.
M.Rezig a souligné que les ateliers organisés dans le cadre du colloque «devront dégager des recommandations à soumettre au gouvernement pour examen et adoption dans le cadre d’une feuille de route visant à améliorer le climat des affaires en Algérie».
L’Union Européenne dans le viseur
Plus en détails, M.Nasri a expliqué que «ce qui est catastrophique pour l’économie nationale», c’est le fait que contre les 283 milliards de dollars que représente le volume total des importations algériennes des 28 pays de l’Union européenne (entre 2005 et 2017, dans le cadre de l’accord d’association), l’Algérie n’a exporté que 12 milliards de dollars de dérivés du pétrole, soit 4,2%.
À ce fort déséquilibre s’ajoute le fait que dans «les accords d’association avec l’UE qui comprennent 110 clauses», l’UE «n’a respecté que le volet commercial, tandis que la partie relative à la coopération et au transfert de la technologie et à la circulation des personnes, a été négligée», a dénoncé Ali Bey Nasri.