La réunion des ministres de l’Égypte, de la Tunisie, du Soudan, du Tchad, du Mali et du Niger fait suite au sommet des dirigeants mondiaux sur le renforcement de la trêve en Libye.
L’Algérie a accueilli jeudi les ministres des Affaires étrangères de six pays du nord et de l’Afrique subsaharienne pour discuter du conflit en Libye.
La réunion à Alger des ministres égyptien, tunisien, soudanais, tchadien, malien et nigérien fait suite à un sommet à Berlin visant à consolider un cessez-le-feu.
L’Algérie, qui a une frontière de 1 000 km avec la Libye, s’efforce de « dégager un consensus pour garantir les meilleures chances de parvenir à un accord de paix » avait alors déclaré une source proche du dossier.
Les participants à la réunion ont exprimé leur « rejet de toute ingérence étrangère en Libye » et encouragent « les parties libyennes à régler leur crise par les moyens pacifiques ».
« Nous sommes confiants en la capacité des Libyens à dépasser leurs différends par la voie du dialogue et de la réconciliation et à parvenir à un règlement politique », a plaidé Sabri Boukadoum en appelant à associer l’Union africaine et l’ONU à toute solution.
« Tous demandent la médiation de l’Algérie. C’est encourageant (…). La paix en Libye est synonyme de paix chez nous », a expliqué mercredi soir le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’une conférence de presse.
Déjà confrontée à ses propres problèmes politiques internes après près d’un an de manifestations de masse qui ont entraîné des changements dans sa direction, l’Algérie s’inquiète des nouvelles menaces à la sécurité résultant de toute escalade en Libye.
Le conflit représente le premier test international majeur pour le président Abdelmadjid Tebboune, élu le mois dernier.
L’Algérie craint les tentatives de groupes armés d’entrer sur son territoire depuis la Libye pour attaquer ses installations pétrolières et gazières.
