L’ambassadeur tunisien à l’ONU, Moncef Baati a été rappelé en urgence à Tunis où il devrait être mis fin à ses fonctions. L’information, relayée par les agences de presse internationales à fait jaser l’opinion publique.
Des sources diplomatiques évoquent un lien entre son départ et le projet palestinien de résolution condamnant le plan de paix américain, a-t-on appris jeudi.
Selon le quotidien Le Figaro, le rappel surprenant de l’ambassadeur tunisien à l’ONU, serait lié à son soutien aux Palestiniens, au risque d’altérer la relation entre la Tunisie et les Etats-Unis.
« Il aurait été plus loin que n’aurait voulu son président sur le dossier du Proche-Orient, en apportant trop de soutien aux Palestiniens, au risque d’altérer la relation entre la Tunisie et les Etats-Unis, croit savoir une autre source diplomatique ».
« Son départ a été fait en urgence et il n’a pas assisté jeudi à la rencontre organisée par les Etats-Unis entre Jared Kushner, artisan du plan de paix américain, et le Conseil de sécurité. La Tunisie, avec Moncef Baati, siège depuis le 1er janvier et pour deux ans au Conseil de sécurité, où elle représente les pays arabes », rapporte Le Figaro.
L’ambassadeur aurait commis une « faute professionnelle »
A Tunis, la version officielle demeure toutefois que l’ambassadeur a commis des faux pas dans sa méthode de travail. Des sources officielles à la présidence de la République tunisienne assurent au Monde que Moncef Baati ne se serait « pas concerté » avec son ministère de tutelle et ses collègues de la Ligue arabe à l’ONU sur les tractations entourant la résolution d’inspiration palestinienne qui devrait être proposée mardi au Conseil de Sécurité de l’ONU. « Il en va des intérêts de la Tunisie et ne pas discuter des ordres du jour avec le ministère des affaires étrangères tunisien est une faute grave », insiste-t-on au palais présidentiel de Carthage.