Les autorités saoudiennes ont arrêté 298 employés du gouvernement, y compris des officiers militaires, et les inculperont de crimes, selon l’organisme anti-corruption Nazaha. Selon une annonce publiée hier, les enquêteurs porteront des accusations contre les personnes actuellement détenues.
Nazaha a tweeté qu’elle avait arrêté et inculperait 298 personnes pour des délits tels que la corruption, le détournement de fonds et l’abus de pouvoir impliquant un total de 379 millions de riyals (91 millions d’euros).
#The_Control_and_AntiCorruption_Authority initiates a number of disciplinary and criminal cases https://t.co/kAJTwd0vpZ#Together_against_corruption pic.twitter.com/CKI6NOZWG7
— Control and Anti-Corruption Authority (@nazaha_en) March 15, 2020
La nouvelle arrestation massive d’Arabie saoudite de 298 employés du gouvernement soupçonnés de corruption soulève des préoccupations en matière de droits humains, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.
Les autorités saoudiennes devraient immédiatement révéler le fondement juridique et probatoire de la détention de chaque personne et veiller à ce que chaque personne détenue puisse exercer ses droits à une procédure régulière.
«La lutte contre la corruption n’est pas une excuse pour des violations flagrantes des garanties d’une procédure régulière et pour empêcher les gens de monter une défense adéquate», a déclaré Michael Page, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch.
«Compte tenu de leurs antécédents d’abus, les autorités saoudiennes devraient procéder à des réformes fondamentales du système judiciaire afin de garantir que les accusés ne seront pas poursuivis dans le cadre de procédures judiciaires injustes.»
La semaine dernière, deux princes aînés, le prince Ahmed Bin Abdulaziz, frère du roi Salman, et le prince Mohammed Bin Nayef, ancien prince héritier et ministre de l’Intérieur, ont été arrêtés lors d’une enquête sur la corruption.
Tous deux étaient considérés comme des rivaux potentiels du prince héritier Mohammed Bin Salman et leurs arrestations étaient considérées comme un effort pour envoyer un message aux autres membres de la famille royale que tout signal de déloyauté envers Bin Salman ne serait pas toléré.
