L’accueil chaleureux du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman au président syrien Bachar al-Assad lors du sommet de la Ligue arabe reflète un changement dans la politique saoudienne envers la Syrie, s’opposant à l’opposition occidentale et signalant la fin de l’isolement de la Syrie.
Le sommet met en évidence une tendance plus large de réconciliation et de rapprochement arabe, la Chine jouant un rôle clé dans la facilitation de l’amélioration des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran.
Le président syrien Bachar al-Assad a assisté vendredi au sommet de la Ligue arabe organisé par l’Arabie saoudite, marquant un changement significatif dans les relations régionales et signalant un changement de politique saoudienne envers la Syrie qui va à l’encontre de l’opposition occidentale, indique Medya News.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite a chaleureusement accueilli Assad, symbolisant la fin de l’isolement de la Syrie et soulignant une tendance plus large de réconciliation et de rapprochement arabe au Moyen-Orient. La Chine a joué un rôle important en facilitant l’amélioration des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, contribuant davantage à ce changement positif.
Bien que la présence d’Assad au sommet ait été critiquée, elle a mis en évidence l’influence diplomatique croissante de l’Arabie saoudite. Le sommet a également vu la participation du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, soulignant encore l’importance de l’événement.
Lors du sommet, Assad a souligné l’identité arabe de la Syrie et a indirectement critiqué le président turc Tayyip Erdogan. Il s’est inquiété du « danger de la pensée expansionniste ottomane » influencée par les Frères musulmans, un groupe mal perçu par Damas et plusieurs États arabes mais soutenu par le gouvernement turc.
Le prince héritier Mohammed s’est dit optimiste sur le fait que le retour de la Syrie dans la Ligue arabe contribuerait à résoudre la crise. Cependant, les États-Unis s’opposent à la normalisation des relations et soulignent la nécessité d’une solution politique comme priorité.
Les États arabes sont particulièrement intéressés à obtenir la coopération d’Assad pour lutter contre le trafic de stupéfiants en provenance de Syrie, qui a eu de graves répercussions sur l’économie du pays. Malgré les sanctions américaines, l’investissement du Golfe reste crucial pour le redressement de la Syrie.