L’Arabie saoudite a cessé tout contact avec Israël en guise de punition pour avoir divulgué la nouvelle de la réunion du prince héritier Mohammed bin Salman avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui s’est tenue il y a deux mois, a rapporté jeudi le journal en ligne saoudien basé à Londres Elaph.
Selon Elaph, un haut responsable israélien anonyme a déclaré que les relations israéliennes avec les Saoudiens avaient changé et a révélé que les Saoudiens avaient complètement coupé les contacts avec Israël.
Le responsable a également expliqué que l’Arabie saoudite ne répondait pas aux communications indirectes médiatisées par les États-Unis, soulignant que cela venait en réponse à la fuite d’informations sur la réunion, ce qui a été démenti par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal Bin Farhan.
Elaph a également rapporté que le responsable déclarait que l’Arabie saoudite ne signerait pas d’accord de normalisation avec Israël à moins que des progrès ne soient réalisés sur la question palestinienne.
Netanyahu se rend secrètement en Arabie saoudite
La radio publique israélienne Kan et la radio militaire ont rapporté en novembre dernier que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était rendu en secret en Arabie saoudite, où il avait rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
Le rapport est présenté alors qu’une série de journalistes israéliens, dont Barak Ravid, ont affirmé que le prétendu rassemblement secret avait eu lieu à Neom, la nouvelle ville prévue d’Arabie saoudite, située à quelques kilomètres de la frontière sud d’Israël.
Le gouvernement israélien et l’ambassade des États-Unis à Jérusalem n’ont pas encore commenté le rapport, qui faisait suite à l’annonce en septembre par l’Agence de presse saoudienne que le Royaume autoriserait «tous les pays» à survoler ses territoires en direction et en provenance des Émirats arabes unis.
Cela vient après que le premier vol commercial d’Israël a déjà fait son chemin vers les Émirats arabes unis à travers l’espace aérien saoudien, lorsque les délégations américaine et israélienne ont effectué leur visite officielle à Abou Dhabi pour envisager une coopération en vue de l’accord de paix signé à la mi-septembre.
La décision saoudienne a été rapidement présentée par Israël comme une aubaine, le Premier ministre Benjamin Netanyahu la saluant comme «une formidable percée» qui rendra les voyages moins chers et plus courts, ce qui stimulera le tourisme et améliorera l’économie.
En août, le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes qu’il pensait que l’Arabie saoudite serait le prochain pays à rejoindre le récent accord de paix entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU).
Trump a souligné que «l’accord que nous avons conclu avec les Émirats arabes unis et Israël» la semaine dernière était une bonne affaire et a affirmé que d’autres pays «voulaient conclure cet accord», précisant plus tard qu’il envisageait que l’Arabie saoudite emboîte le pas.