Comme l’avait annoncé Mohammed Moussaoui début janvier, le Conseil français du culte musulman (CFCM) pourrait se dissoudre prochainement, la date du 19 février étant évoquée par le journal Le Monde. En effet, une assemblée générale extraordinaire devrait être organisée à cette date, comme l’ont signalé dimanche plusieurs membres du bureau du CFCM.
L’existence du CFCM s’achève dans une bataille de communiqués où volent les noms d’oiseaux. Elle oppose, d’un côté, les quatre fédérations qui en ont quitté le bureau en mars 2021 (la Grande Mosquée de Paris, la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles, Musulmans de France et le Rassemblement des musulmans de France) et, de l’autre, les quatre fédérations qui y sont demeurées (l’Union des mosquées de France, le Comité de coordination des musulmans turcs de France, la Confédération islamique Milli Gorus France et Foi et pratique).
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) « a vécu », a déclaré Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, également chargé des Cultes, ce jeudi sur franceinfo. Le président sortant du CFCM, Mohammed Moussaoui, souhaite en effet que cette instance, principal interlocuteur des pouvoirs publics depuis 2003 et aujourd’hui profondément divisée, soit dissoute lors d’une assemblée générale, le 19 février.
« Je pense qu’il [le CFCM] a essayé de faire quelque chose de positif, a estimé le ministre de l’Intérieur. Le Conseil du culte musulman a été créé pour essayer de structurer l’islam de France ». « Aujourd’hui, nous constatons des ingérences extrêmement fortes des États étrangers et nous ne pouvons pas accepter cela », a-t-il ajouté.