En vue de la situation actuelle à Gaza, près de 30 000 personnes se sont rassembler ce dimanche à Paris afin d’exprimer leur soutien et leur solidarité à l’égard des Palestiniens. Un mouvement qui n’a nullement ravi l’UMP qui a réclamé ce mardi 15 juillet, l’interdiction de manifestations en faveur de la Palestine.
« Le président de la République a dit que le conflit israélo-palestinien ne doit pas s’importer en France et, bien évidemment, on le soutient totalement sur cette ligne-là », a expliqué à la presse le chef de file des députés UMP,Christian Jacob.
Il ajoute : « En revanche, nous avons été choqués et scandalisés par la violence et la haine véhiculées dans les manifestations, où on a vu des manifestants s’en prendre de façon haineuse et hostile à nos compatriotes de confession juive ». ; « on attend du gouvernement et du président de la République les mesures les plus fermes (…) Il faut tirer les enseignements de ces manifestations: à partir du moment où les meneurs sont encore à l’initiative avec les drapeaux noirs agités devant les lieux de culte, il n’y a pas d’autre solution que de les interdire, de les disloquer, de les réprimer et de condamner fermement les meneurs ».
Des propos mensongers et sans fondement puisque la manifestation s’est déroulée dans de bonnes conditions, mise à part la présence de heurts qui ont éclaté à l’issue de la manifestation, causés par des jeunes issus de la ligue de défense juive qui ont souhaité se mêler à la foule de manifestants pro-palestinien en créant une véritable discorde, par le biais d’insultes, de menaces et de coups.
Malgré les plusieurs rappels de la part des organisateurs afin de ne pas céder à ce type de provocation, les manifestants se sont rués à la poursuite des militants sionistes, mais la presse a choisi de donner un autre regard aux événements: afin de jouer les victimes et faire croire que les «hordes de jeunes», sont venus s’en prendre aux « juifs », les agitateurs se sont réfugiés dans les synagogues.
La veille, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a aussi exigé à ce que les manifestations pro-palestiniennes soient interdites. Le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé aux préfets de « redoubler de vigilance » et d’interdire les manifestations en cas de « risques avérés de troubles à l’ordre public ».
Le chef d’Etat François Hollande a également déclaré, au cours d’une interview télévisée le 14 juillet, que « le conflit israélo-palestinien ne peut pas s’importer ». « Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d’intrusion ou de volonté d’intrusion dans des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s’est passé hier, mais je dirais la même chose pour des mosquées, des églises, des temples », a-t-il ajouté. Ce qui ne l’a étrangement pas empêché d’exprimer son total soutien à Israël…
Les « dérives » ainsi que les « débordements » n’ont pas eu l’air de déranger ni de susciter de véritables indignations chez la classe politique lorsque la LDJ avait organisé il y a un mois une manifestation pro-Israël, où les insultes racistes ont été plus que flagrantes, mais comme à l’accoutumer, ceci a été passé sous silence.
Les médias continuent de tourner l’information en faveur des pro-israéliens, ils évoquent l’incident de la synagogue de la Roquette comme une agression des musulmans envers la communauté juive. En réalité, c’est bel et bien la LDJ (protégés par les CRS) qui ont provoqué volontairement cette pseudo "agression" comme en atteste la vidéo suivante :