Le président américain, qui avait renoué avec la tradition, a organisé ce mercredi 6 juin le repas de rupture du jeûne.
Grand bémol … aucun représentant des organisations musulmanes aux Etats-Unis n’était présent.
Ils ont affirmé ne pas avoir été conviés et n’avoir eu vent d’aucune invitation adressée à des représentants de leur communauté.
Le «Fake iftar» de Donald Trump fâche la communauté musulmane.
L’ imam Yahya Hendi, aumônier de la Georgetown University et président du groupe Clergé sans frontières a déclaré :
Nous ne sommes plus autour de la table. On nous met à l’écart, on nous manque encore de respect, on continue de nous diminuer.Là, en l’occurence, il s’agit d’un fake iftar. Trump essaie de prouver que les musulmans soutiennent sa politique. Mais nous n’avons que faire des photos officielles et des iftars à grands coups de marketing. Qu’il commence déjà par modifier la façon dont il parle de nous
Les États-Unis ont signé, fin mars, un contrat d’un milliard de dollars avec l’Arabie saoudite.
Daniel Serwer, spécialiste affilié au Middle East Institute a expliqué :
Cela ne me surprendrait pas que les Saoudiens aient demandé à ce qu’un iftar soit organisé et que Trump ait accepté
A la table de l’iftar, étaient présents les pays du Golfe, alliés économiques de poids pour les Etats-Unis, et une cinquantaine d’invités d’autres pays bénéficiant de relations diplomatiques avec les États-Unis.
Les précedents iftars réunissaient des milliers de musulmans américains à la Maison-Blanche.
Donald Trump a essayé de prouver qu’il n’était pas hostile aux musulmans surtout depuis que son décret anti-immigration –texte accusé de discriminations envers les musulmans– a été bloqué par des juges dans plusieurs États américains.
Maya Barry, directrice de l’organisation Arab American Institute a déclaré :
Cela me paraît évident qu’il cherche à contrer les arguments qui ont mené au blocage de son décret. Il peaufine sa défense