L’état diffuse des théories complotistes désignant les musulmans comme des « ennemis intérieurs » mettant en scène des hommes et femmes musulmans dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
?Le compte officiel du gouvernement ?? illustre « les islamistes » #Separatisme par des musulmans pratiquants, usant de préjugés discriminatoires envers un groupe religieux, il utilise l’inversion accusatoire. Il prétend que ces musulmans desoberiraient aux lois et qu’ils auraient https://t.co/oMmVFfxa3U pic.twitter.com/5tEqVHPUu5
— ADM (@ADM_Action) October 4, 2021
« Il y a en France une forme de racisme d’État »
Arié Alimi, avocat, membre de la Ligue des droits de l’Homme était un des signataires de l’appel à manifester contre l’islamophobie en novembre dernier. Il s’est exprimé sur le plateau de A l’air libre au sujet du racisme et de l’islamophobie d’Etat qu’il a « lui-même vécu ».
« J’ai découvert une forme de raciste d’Etat, non pas parce qu’il y a des lois qui visent spécifiquement des personnes. Il n’y a pas de lois qui visent spécifiquement des personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur couleur de peau.
En revanche, il y a une praxis c’est-à-dire un ensemble de pratiques d’Etat qui fait qu’il y a une discrimination et que l’on vise des personnes à raison de leur religion ce qui fut le cas pour les musulmans pendant l’état d’urgence de 2015.
J’ai vu personnellement des personnes qui ont été assignées à résidence et perquisitionnées administrativement uniquement parce qu’ils étaient religieux, qu’ils étaient musulmans et qui d’ailleurs n’ont eu strictement aucune poursuite. »
« J’ai vu dans les mémoires du ministère de l’Intérieur des rhétoriques racistes comme par exemple l’assimilation d’un musulman à un islamiste voire à un terroriste du simple fait qu’il pouvait éventuellement pratiquer la taqîya, c’est à dire la dissimulation. »