Le secrétaire général du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a accusé mardi les États-Unis et l’Arabie saoudite d’avoir contrecarré l’initiative du président français Emmanuel Macron visant à aider à résoudre les crises économiques et financières de son pays, a rapporté Al-Khaleej Online.
Cela s’est produit lors d’un discours télévisé diffusé par la télévision libanaise alors qu’il s’adressait à Macron, affirmant: « Si vous vouliez chercher qui a contrecarré votre initiative, cherchez les Américains et écoutez le discours saoudien prononcé aux Nations Unies. »
Nasrallah a réitéré : «Nous saluons toujours l’initiative française et sommes prêts à discuter avec les Français, ainsi qu’avec les rivaux libanais. »
Il a ajouté : « Nous n’acceptons pas d’être accusés de trahison et nous condamnons ce comportement. Nous n’acceptons pas ceux qui prétendent que nous sommes corrompus. Si les Français ont des plaintes pour corruption contre l’un des ministres du Hezbollah, ils devraient les soumettre afin de le tenir immédiatement responsable. »
Pendant ce temps, Nasrallah a déclaré: « Nous ne jouons pas le jeu de la terreur et ne faisons peur à personne. J’espère que la France n’écoutera pas ce que certains Libanais disent de l’Iran, qui ne s’immisce pas dans les affaires libanaises. Nous ne sommes pas dictés. Nous décidons de ce que nous voulons faire au Liban. »
Il a souligné: «Nous devons rester au gouvernement pour protéger la résistance. Nous rejoindrons n’importe quel futur gouvernement parce que nous nous soucions de ce qui reste de l’économie libanaise, de la politique et d’autres questions. »
Nasrallah a également répondu aux affirmations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquelles le Hezbollah cache des armes entre Beyrouth et Al-Dahiyeh, le bastion du Hezbollah, et qu’elles vont exploser.
«Le Hezbollah va inviter tous les médias de masse à visiter cet endroit afin d’exposer en direct les mensonges de Netanyahu», a-t-il déclaré, ajoutant: «Nous ne cachons pas nos roquettes, ni dans le port de Beyrouth, ni près d’une station-service. Nous savons très bien où les cacher. »