Le Japon demande plus de preuves aux Etats-Unis pour déterminer si l’Iran est véritablement responsable de l’attaque contre les deux navires pétroliers dans le détroit d’Ormuz dont un, le Kokuka Courageous, est japonais.
Cette demande intervient après que Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, ait déclaré que Téhéran était responsable des attaques sur les pétroliers et leur équipage.
Ces déclarations ne sont « pas convaincantes » a confié dimanche une source du gouvernement japonais.
Nous rappelons que la semaine dernière, le Premier ministre japonais Shinzo Abe était en visite à Téhéran pour discuter des tensions dans les relations américano-iraniennes lors d’un sommet avec Ayatollah Ali Khamenei, actuel guide suprême de la Révolution islamique en Iran. Les attaques dont l’Iran est accusé d’être responsable ont eu lieu pendant que la délégation japonaise était toujours en Iran.
Ces attaques de pétroliers devraient faire l’objet de discussions entre le président Donald Trump et le Premier ministre Shinzo Abe lors du prochain sommet du G20 à Osaka, au Japon programmé pour la fin du mois en cours.
Le Japon a déclaré par le biais de multiples voies diplomatiques que les propos de Mike Pompeo sont sans fondement et qu’il n’existait aucun moyen de conclure que l’Iran était à l’origine des attentats.
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono, a également fait la même déclaration lors d’un appel téléphonique avec Pompeo samedi, selon l’agence de presse japonaise, Kyodo News.
Actuellement, le Kokuka Courageous et un deuxième pétrolier, le Norwegian Front Altair, sont contrôlés au large des Émirats arabes unis.
L’exploitant du navire, Bernhard Schulte Shipmanagement a déclaré dimanche «Notre équipage reste à bord du Kokuka Courageous. Ils sont en sécurité et en bonne santé»
Le navire japonais se rendait à Singapour et était chargé de méthanol.
L’Iran de son côté continue de nier toute implication dans ces attaques.