La Cour de cassation de Rabat au Maroc s’est prononcé en faveur de la demande d’extradition d’Idris Hassan vers la Chine. MENA Rights Group et Safeguard Defenders soumettent une demande de mesures provisoires au Comité des Nations Unies contre la torture, invoquant une possible violation du principe de non-refoulement par le Maroc.
? BREAKING: The Court of Cassation of #Morocco just approved the extradition of Uyghur activist Idris Hassan to #China, disregarding the principle of non-refoulement.
His lawyers clearly raised the risks of #torture he would face if forcibly returned.https://t.co/Fr7qu4W6tH
— MENA Rights Group | منَا لحقوق الإنسان (@MENA_Rights) December 15, 2021
Idris Hasan, développeur informatique âgé de 33 ans, père de trois enfants, a été arrêté à l’aéroport de Casablanca le 19 juillet après être arrivé au Maroc à bord d’un vol en provenance de Turquie, et a été conduit dans une prison près de la ville de Tiflet, indique Amnesty International.
Idris Hasan a la nationalité chinoise, ainsi qu’un titre de séjour turc. Amnesty International estime qu’il court un risque grave d’être placé en détention arbitraire et torturé s’il est transféré de force vers la Chine.
« La situation d’Idris Hasan est révélatrice de la volonté de la Chine de contrôler la diaspora ouïghoure », a déclaré Joanne Mariner, directrice du programme Réaction aux crises à Amnesty International.
« La menace d’extrader ou de renvoyer d’une autre façon les Ouïghours engendre un climat de peur qui dissuade les personnes qui se trouvent à l’étranger de prendre la parole.
« Le renvoi d’Idris Hasan en Chine, où les Ouïghours et d’autres minorités ethniques sont victimes d’une épouvantable campagne d’internement de masse, de persécutions et de torture, bafouerait les obligations qui incombent au Maroc au titre du droit international. »