Malgré le renforcement des relations avec les États-Unis, le Qatar est toujours réticent à se joindre à d’autres États de la région pour établir des liens formels avec Israël.
Le ministre qatari des Affaires étrangères, le cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a exclu mercredi la possibilité que son pays normalise ses relations avec Israël.
Al Thani a déclaré au site d’information Axios que Doha avait maintenu des liens avec Israël « quand il y avait des perspectives de paix » avec les Palestiniens, mais que son pays « avait perdu espoir » après la guerre de Gaza de 2008-2009.
Il a ajouté que le Qatar poursuivrait sa « relation de travail » pour aider le peuple palestinien, mais qu’il était difficile d’envisager de rejoindre les accords d’Abraham « en l’absence d’un réel engagement en faveur d’une solution à deux États ».
Le Qatar est devenu l’un des piliers de la politique du président américain Joe Biden dans la région alors que les liens de Washington avec d’autres partenaires du Golfe, tels que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont été tendus en raison de divergences sur la guerre au Yémen, les liens avec la Chine et le meurtre de Riyad en 2018, indique le Middle East Eye.
Le pays a aidé à évacuer des citoyens américains et des milliers d’Afghans lors du retrait chaotique des États-Unis d’Afghanistan l’année dernière et est devenu le représentant diplomatique américain dans le pays dirigé par les talibans.
Le profil du Qatar a également augmenté aux États-Unis. Lundi, il a signé un accord de 30 milliards de dollars pour acheter des avions à la société américaine Boeing et son fonds de richesse vise à investir 10 milliards de dollars dans les infrastructures américaines.
Lundi, Biden a annoncé qu’il désignerait le Qatar comme un allié majeur non membre de l’OTAN lors d’une réunion avec le dirigeant du pays, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, à la Maison Blanche.
