Le parti en tête en Allemagne exclut une coalition avec Scholz

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Le chef de l'Union chrétienne-sociale (CSU) de Bavière, Markus Söder, a déclaré que les conservateurs allemands n'accepteraient d'entrer en coalition avec le Parti social-démocrate (SPD) que si Olaf Scholz démissionnait de son poste de chancelier.

Markus Söder, dont le CSU forme traditionnellement un front uni avec la plus grande Union chrétienne-démocrate (CDU) en politique allemande, a ajouté que les conservateurs ne considéraient aucun autre parti comme partenaire de coalition potentiel, selon RT.

La semaine dernière, le chancelier a limogé le ministre des Finances Christian Lindner, apparemment en raison de désaccords concernant le budget de l’année prochaine. Cette décision a poussé le Parti libéral-démocrate (FDP) à quitter la coalition «feu tricolore» au pouvoir, entraînant son effondrement.

À la tête d’un gouvernement minoritaire, Olaf Scholz a annoncé que le Bundestag organiserait un vote de confiance le 15 janvier. S’il n’obtient pas le soutien nécessaire, des élections anticipées auront lieu en mars 2025.

Dans une interview avec le journal *Bild am Sonntag* dimanche, Markus Söder a déclaré que, selon les dirigeants de la CDU/CSU, « la seule chance réaliste (de coalition) est avec le SPD sans Olaf Scholz. »

Selon le gouverneur de Bavière, le chancelier « devrait rendre un grand service au pays et partir dignement. C’est sa toute dernière tâche. »

Le politicien a qualifié l’effondrement de la coalition feu tricolore de « situation historique » et a souligné qu’« il n’y aura pas de prolongation artificielle des projets de la coalition feu tricolore, voués de toute façon à l’échec. »

Markus Söder a également exhorté Olaf Scholz à ne pas tergiverser et à organiser un vote de confiance dès que possible. Il a estimé que le reporter à la mi-janvier serait « indigne de la démocratie » et préjudiciable pour l’Allemagne.

Le chef de la CSU a déclaré au *Bild am Sonntag* que les conservateurs cherchent à « remettre le pays sur les rails » et que l’Allemagne a besoin d’un renouveau « économique et spirituel ».

Dans une déclaration publiée sur le site de la CDU jeudi dernier, le chef du parti Friedrich Merz – pressenti comme le prochain chancelier – a également exhorté Olaf Scholz à organiser un vote de confiance dans les prochaines semaines, au lieu de la mi-janvier, pour ouvrir la voie à des élections anticipées début 2025.

Selon de nombreux sondages, la CDU/CSU est confortablement en tête de tous les autres partis en Allemagne, avec un taux d’approbation de 33 % début novembre.

La popularité de Olaf Scholz a chuté depuis des mois, la majorité des Allemands se disant insatisfaits de sa performance en tant que chancelier, poussant certains médias à le qualifier de « chancelier le plus impopulaire de tous les temps. »

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