Le député Geert Wilders est un habitué des déclarations chocs à l’égard des musulmans. A l’approche des élections il nous ressort les vieilles rengaines racistes et islamophobes destinées à redorer l’image ternie de son parti d’extrême droite pour la Liberté (PVV).
Il faut dire que le populiste ne ménage pas la communauté musulmane des Pays-Bas. Il a promis à ses électeurs de «désislamiser» le pays en cas de victoire, lors d’une interview diffusée le 10 février dernier sur la chaîne de télévision publique WNL.
Argument clé des campagnes électorales, l’Islam et les musulmans sont devenus le leitmotiv des politiciens à court de programme.
Pour Wilders, débarrasser les Pays-Bas des musulmans et tout ce qui s’y rattache est vital, il souhaiterait fermer les mosquées qu’il compare à des «temples nazis», prohiber tout symbole de la religion musulmane, interdire la vente du Coran dans les librairies et le port du voile en public, fermer les écoles islamiques et condamner toute forme «d’expression islamique qui porte atteinte à l’ordre public», tels sont les principaux points de son programme.
Interdire le Coran est essentiel pour Wilders l’extrémiste : « Je préférerais qu’il n’y ait pas le Coran aux Pays-Bas dans la mesure où nous avons interdit “Mein Kampf”. Cela peut sembler hautement symbolique mais cela aurait un effet important ».
Et en dehors des musulmans, sa bête noire ce sont les immigrés qu’il ne souhaite pas voir envahir son pays. Il a déclaré à ce sujet sur Euronews que « si notre pays avait une politique d’immigration plus dure que les autres pays, alors les immigrés iraient dans les autres pays. »
La politique d’immigration instaurée par l’Union Européenne le révulse et s’il est élu, Wilder compte bien quitter l’UE pour qu’enfin les « Pays-Bas retrouvent leur indépendance ».
En tête des sondages depuis des mois, le parti d’extrême droite surfe sur les angoisses post-attentat et la crise migratoire pour en tirer profit. En 2015 il est élu « homme politique de l’année », plébiscité trois années consécutives pour cette distinction décernée par les téléspectateurs néerlandais de la chaîne publique NP01, il estime que « c’est un grand honneur » et un « encouragement à se battre encore plus ardemment pour son pays ».
