Justin Trudeau a demandé mercredi à la conseillère d’État du Myanmar, Aung San Suu Kyi, de mettre fin aux violences contre les musulmans Rohingyas.
Le premier ministre du Canada s’est entretenu par téléphone avec la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1991…
Il n’a pas hésité à lui rappeler l’importance du rôle de Conseillère d’Etat en tant que leader moral et politique tout en insistant sur la nécessité de voir les dirigeants militaires et civils birmans adopter une attitude plus ferme pour mettre fin aux violences, mais aussi d’assurer la protection des civils, en faisant bien entendu référence à la minorité musulmane persécutée par la junte militaire birmane.
La dirigeante birmane qui s’évertue à nier le génocide des Rohingyas et qui accuse même la minorité musulmane d’être à l’origine des violences a répondu au ministre : « Nous avons du chemin à faire avant de devenir un État fonctionnel, démocratique et fédéral comme le vôtre, mais je suis certaine que nous y arriverons. »
L’organisation internationale Human Rights Watch et des réfugiés birmans au Canada a demandé au Premier ministre canadien d’inciter Aung San Suu Kyi à autoriser la mise en place d’une enquête indépendante sur les cas de violation de droits de la personne à l’égard de la minorité musulmane dans l’État de Rakhine, dans l’ouest du Myanmar.
Le régime birman avait jusqu’ici toujours refusé la présence de représentants de l’ONU ou de toute autre association humanitaire sur le territoire.
Très optimiste au terme de la visite, Justin Trudeau a déclaré: « Les liens qui unissent le Canada et le Myanmar se resserrent chaque jour, et nous sommes déterminés à soutenir ce pays, tandis que son peuple chemine vers une paix et une stabilité véritables ».
Le Premier ministre canadien est le seul leader occidental à ce jour à avoir interpellé le régime birman sur les exactions commises à l’encontre de la minorité musulmane.