Le ministère public devant la Cour d’appel criminelle à Alger a demandé la peine de mort contre le fils de l’ancien Premier ministre et candidat à la présidence, Ali Benflis, pour tentative de nuire à « l’économie nationale » et communication avec un pays étranger.
Le procureur dans le procès préliminaire avait également demandé la peine de mort, mais celle-ci a ensuite été commuée en 15 ans de prison.
L’affaire remonte au moment où le fils de Ali Benflis était propriétaire d’un cabinet d’avocats ayant illégalement obtenu des documents confidentiels relatifs à l’achat de 15 avions proposés par Air Algérie, par l’intermédiaire d’une hôtesse de l’air qui a agi comme médiatrice avec le directeur adjoint des Transactions chez Air Algérie, en échange de son aide pour obtenir la citoyenneté canadienne.
Le prévenu, qui possède la citoyenneté canadienne, est accusé de solliciter un fonctionnaire public pour commettre un crime, ainsi que de financement occulte d’un parti politique et d’enrichissement illicite.
Les autres prévenus sont accusés de délits, notamment d’octroi de privilèges injustifiés dans le domaine des transactions publiques, de corruption et d’abus de pouvoir.
Le 26 juillet 2021, le journal algérien Echorouk a rapporté que l’enquête avait conclu que le prévenu s’était rendu au Maroc pour participer au Forum économique africain afin de sécuriser des opportunités de partenariat avec les pays participants à la conférence. Là-bas, il a rencontré l’ancien conseiller du roi Hassan II, M.A., qui lui a parlé du soutien des autorités marocaines à des partis séparatistes en Algérie, classés sur des listes de terrorisme, selon la même source.
Le prévenu a également avoué avoir eu des réunions avec des responsables français.