Le roi Salmane d’Arabie saoudite a démis mardi le prince Fahd bin Turki bin Abdulaziz, le commandant de la coalition combattant au Yémen, de son poste pour corruption, ont annoncé les médias officiels.
L’agence de presse officielle saoudienne (SPA) a rapporté que le fils du prince Fahd, le prince Abdulaziz bin Fahd bin Turki, qui avait exercé les fonctions de vice-gouverneur de la région d’al-Jouf, a également été relevé de ses fonctions.
L’agence a rapporté que les deux membres de la famille royale, ainsi que quatre officiers militaires, avaient été renvoyés pour enquête sur la corruption au ministère de la Défense en vertu d’un décret royal.
Il a déclaré que la décision était basée sur la missive du prince héritier Mohammed ben Salmane au comité anti-corruption pour enquêter sur « les transactions financières suspectes au ministère de la Défense ».
« La commission de contrôle et de lutte contre la corruption doit mener à terme une enquête sur toutes les personnes militaires et civiles … et prendre les mesures juridiques nécessaires à leur encontre », a déclaré la SPA dans un communiqué.
Le prince Fahd, petit-fils du roi Abdulaziz al-Saud – le fondateur de l’Arabie saoudite – était en charge de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen depuis 2018.
Riyad a lancé la coalition en mars 2015 après que les forces houthistes ont pris le contrôle de la capitale du pays, Sanaa, et évincé le président Abd-Rabbu Mansour Hadi.
La guerre en cours a dévasté le Yémen, avec environ 80 pour cent de la population – 24 millions de personnes – nécessitant une forme quelconque d’assistance humanitaire ou de protection, selon l’UNOCHA.
Le conflit, considéré comme une guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Iran, est dans une impasse militaire depuis des années.
La SPA a rapporté que le chef d’état-major adjoint de l’Arabie saoudite, le lieutenant général Mutlaq bin Salim Al-Azaima, avait été nommé pour occuper le poste de chef de file des forces de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen.
Après être devenu l’héritier du trône en 2017, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, également connu sous le nom de MBS, a lancé une campagne de lutte contre la corruption qui a vu de nombreux membres de la famille royale, ministres et hommes d’affaires détenus à l’hôtel Ritz-Carlton de Riyad.
Dans le but de consolider son pouvoir, MBS a porté des accusations de corruption et de déloyauté contre plusieurs de ses rivaux ces derniers mois, dont son prédécesseur Mohammed ben Nayef. Il a également arrêté son oncle le prince Faisal bin Abdullah al-Saud, le fils de feu le roi Abdallah.
MEE a rapporté en mars que quatre membres du Conseil de l’allégeance avaient été visés par MBS. Trois membres ont été soit emprisonnés soit interrogés, tandis qu’un quatrième a obtenu la nationalité chypriote pour tenter de s’échapper.