Le Ministre jordanien des Affaires étrangères, vient d affirmer que son pays est arrivé à un accord avec Israël en faveur de la libération de Heba Al-Labadi ainsi que d’Abdul Rahman Miri, autre citoyen jordanien en détention administrative.
En effet, le 20 août, Heba al-Labadi, une citoyenne jordanienne d’origine palestinienne, a été mise en détention par le système judiciaire des colons israéliens, rejoignant ainsi 413 prisonniers palestiniens actuellement en détention administrative.
Elle et sept autres prisonniers se sont déclarés en grève de la faim depuis 42 jours pour protester contre leur détention illégale et leurs horribles conditions de détention sans inculpation ni jugement. Elle a été arrêtée par les forces coloniales alors qu’elle allait de Jordanie à un mariage à Jénine.
J’ai été pendue au plafond et battue. Ils m’ont mis un sac noir sur la tête pendant qu’ils me battaient et m’interrogeaient pendant plusieurs heures et jours. Ils ont libéré des chiens et des souris dans ma cellule. Je ne pouvais pas dormir plusieurs jours de suite. Ils m’ont mise à nu et laissée comme ça pendant des jours. Ils ne m’ont pas permis de rencontrer un avocat ni même de recevoir la visite de la Croix-Rouge.
La détention administrative est la panacée du rouleau compresseur israélien quand il veut faire taire les militants politiques palestiniens.
La pratique de la détention administrative remonte à 1945, du temps de l’autorité coloniale britannique en Palestine. L’Etat colon a modifié ce règlement en 1979 en le renommant Loi israélienne sur l’Autorité dans les états d’urgence. Cette procédure prive les détenus de tout procès en bonne et due forme.
La torture est permise en Israël depuis de nombreuses années. En 1999, la Cour suprême israélienne s’était formellement opposée à l’usage de la torture mais en 2019, le tribunal a explicitement précisé que
La torture dans les interrogatoires est légale dans certaines circonstances du système juridique israélien.
La lutte des prisonniers palestiniens incarne les efforts de liberté de tous les Palestiniens. Leur emprisonnement est la représentation de l’emprisonnement du peuple palestinien.