Le président français Emmanuel Macron a critiqué Israël pour avoir mené des frappes aériennes « indiscriminées » au Liban et à Gaza, selon un communiqué du Palais de l’Élysée résumant son appel tendu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Emmanuel Macron a également « exprimé son indignation » face aux blessures infligées à plusieurs casques bleus de l’ONU par les forces israéliennes à Naqoura. Il a appelé Israël à mettre fin à ce qu’il a qualifié de « ciblage injustifiable ».
Ses remarques interviennent après que les forces israéliennes ont bombardé la semaine dernière un poste d’observation appartenant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) dans son quartier général à Naqoura, dans le sud du Liban, blessant deux casques bleus du contingent sri-lankais, a rapporté l’Agence nationale d’information du Liban.
Le président français a également appelé à un cessez-le-feu de 21 jours au Liban pour faciliter les efforts diplomatiques, qu’il a qualifiés de « seul moyen susceptible de répondre aux exigences de sécurité d’Israël ». Cependant, le compte rendu de l’appel par Israël indique que Benjamin Netanyahu a rejeté la proposition de cessez-le-feu, affirmant qu’il n’accepterait qu’un plan qui oblige toutes les forces du Hezbollah à quitter une zone tampon le long de la frontière israélienne.
Alors qu’Israël a demandé aux forces de la FINUL de quitter les zones de combat pour leur sécurité, Emmanuel Macron a insisté sur un cessez-le-feu à Gaza pour faciliter la libération des otages et permettre l’entrée de l’aide humanitaire, selon le Palais de l’Élysée.
Israël a poursuivi une offensive brutale sur Gaza à la suite d’une incursion transfrontalière dirigée par le Hamas le 7 octobre de l’année dernière, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat. Près de 42 400 personnes ont depuis été tuées, principalement des femmes et des enfants, et plus de 99 000 ont été blessées, selon les autorités sanitaires locales. L’assaut israélien a déplacé presque toute la population de la bande de Gaza, au milieu d’un blocus continu qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël fait face à un cas de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions à Gaza. Il nie que ses actions à Gaza constituent un génocide.