Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne présenterait pas d’excuses publiques pour les abus coloniaux commis en Algérie, a rapporté l’agence Anadolu.
« Il n’y aura ni repentir ni excuses » pour les 132 ans d’occupation de l’Algérie par la France ou pour la brutale guerre d’indépendance, a déclaré son bureau par la chaîne publique France 24. L’Algérie a accédé à l’indépendance le 5 juillet 1962.
Au lieu de cela, le président prendrait part à des « actes symboliques » visant à promouvoir la réconciliation, a ajouté le communiqué.
Cela intervient alors que Macron doit rencontrer mercredi l’historien renommé Benjamin Stora à l’Elysée et accepter son rapport sur la colonisation de l’Algérie.
Benjamin Stora a été chargé du rapport par Macron en juillet dernier pour s’assurer que «l’histoire de la guerre d’Algérie est connue et vue avec lucidité».
Les Algériens ont demandé dans le passé à la France de reconnaître et de s’excuser pour les pratiques discriminatoires et les crimes commis pendant le régime colonial dans le pays.
Selon les estimations des historiens algériens, 1,5 million d’Algériens ont été tués au cours de leur lutte pour l’indépendance. Les historiens français évaluent ce chiffre à 400 000 des deux côtés pendant la guerre d’indépendance algérienne de 1954-1962.
Bien que Macron ait réfuté des excuses officielles, il fait partie des rares dirigeants français à reconnaître le passé colonial sanglant du pays.
En tant que candidat à la présidentielle, Macron avait en 2017 condamné sans équivoque l’histoire coloniale de la France en la qualifiant de «crime contre l’humanité» et, en tant que chef de l’État, insistait sur la «nécessité de mieux représenter certaines parties de notre histoire collective et d’intégrer l’histoire de la colonisation». «