Le gouvernement palestinien a décidé de ne pas critiquer le Maroc et les autres pays arabes pour avoir normalisé leurs relations avec Israël, demandant aux mouvements de libération du Fatah et à l’Organisation de libération de la Palestine de faire de même.
La présidence palestinienne, les médias et la diplomatie se sont également abstenus de faire des commentaires sur la reprise des relations du Maroc avec Israël jeudi, selon des sources citées par le média Alarabi Al Jadeed.
Le président américain Donald Trump a annoncé pour la première fois dans un tweet que deux «grands amis» des États-Unis avaient accepté d’établir des relations diplomatiques complètes, qualifiant cette décision de «percée massive pour la paix au Moyen-Orient».
Des ordres ont émergé du bureau du président palestinien Mahmoud Abbass, selon la même source, notant que les instructions concernent non seulement le ministère des Affaires étrangères, le Fatah, l’OLP et les communications standard des médias d’État, mais aussi leurs blogs, Twitter et autres médias sociaux.
Un responsable du Fatah a déclaré au média arabe qu’ils avaient reçu des ordres et des instructions de ne pas commenter la normalisation du Maroc avec Israël ni de critiquer un pays arabe ayant établi des relations diplomatiques.
La source a déclaré que le Fatah ne comprend pas pourquoi la présidence a pris la décision, mais qu’ils ont reçu et suivent les instructions.
De nombreux Arabes ont exprimé leur frustration face à l’accord, affirmant que le Maroc avait abandonné la cause palestinienne.
D’un autre côté, les dirigeants mondiaux de Bahreïn, d’Égypte, d’Omar, des Émirats arabes unis et d’un certain nombre de pays occidentaux se sont félicités de la reprise des relations du Maroc avec Israël.
Le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa a salué cette décision jeudi, affirmant que la décision soutiendrait «les opportunités de parvenir à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans la région».
Le prince héritier des EAU a déclaré que les mesures positives consolideraient la «quête commune de stabilité, de prospérité et de paix dans la région».
Dominic Raab, le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, a qualifié cette annonce de «pas dans la bonne direction pour deux précieux partenaires du Royaume-Uni».
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré vendredi que la reprise des relations du Maroc avec Israël – qui coïncidait avec la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du pays sur le Sahara occidental – était la décision du Maroc.