Comme l’a rapporté l’AFP, le candidat à la présidentielle et son ancien employeur, la chaîne CNews, seront prochainement jugés à Paris pour « injure publique » suite à une plainte de Taha Bouhafs.
En cause, un reportage télévisé du 30 novembre 2020 dans lequel Eric Zemmour avait déclaré : « Monsieur Bouhafs, qui se dit journaliste et qui est en fait un militant (…). Vous n’allez quand même pas me dire que ce n’est pas un militant, un militant indigéniste, un militant islamiste ».
Une juge d’instruction a signé mercredi l’ordonnance renvoyant Éric Zemmour, ainsi que Jean-Christophe Thiery de Bercegol du Moulin, directeur de la publication de Cnews, en procès pour « injure publique » et complicité de celle-ci.
« Ces insultes s’inscrivent dans une campagne de dénigrement et de criminalisation des militants antiracistes. J’espère que la justice sera intransigeante avec ce multirécidiviste, le laxisme doit cesser », a réagi Taha Bouhafs auprès de l’Agence France-Presse. L’avocat de CNews, Olivier Baratelli, estime que CNews « n’a absolument rien à se reprocher et que cette plainte est vraiment insensée, infondée, incohérente et immature ».
Éric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises par les tribunaux, dont la dernière fois pour incitation à la haine raciale fin septembre. Dans un autre dossier, il a aussi été définitivement condamné à 3.000 euros d’amende pour provocation à la haine religieuse après des propos anti-musulmans tenus en 2016.
Dès 2011, il avait été condamné pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que “la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait”. Il fait l’objet d’une enquête à Paris depuis début octobre pour “provocation à la haine raciale” et “injures publiques à caractère raciste” après avoir qualifié les migrants mineurs de “voleurs”, “assassins” et “violeurs” sur CNews.
