Le souverain marocain Mohammed VI, en sa qualité du président du Comité d’Al-Qods, a écrit la semaine dernière au pape François ainsi qu’au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour les mettre en garde contre les conséquences négatives d’un éventuel accord entre le Vatican et Israël.
« Cet accord risque de contrarier les efforts déployés afin de favoriser le climat adéquat pour le succès des négociations de paix, relancées depuis juillet 2013 entre Palestiniens et Israéliens, sous l’égide des États unis d’Amérique et qui sont supposées trancher, entre autres questions, le statut définitif d’Al Qods-Est », a clairement mis en garde Mohammed VI.
« La signature de cet avenant est de nature à cautionner les pratiques de colonisation provocatrices perpétrées par Israël et ses violations graves contre la Mosquée Al Aqsa, à Al-Qods et dans le reste des territoires palestiniens occupés », a-t-il également ajouté.
Selon le roi du Maroc, toute signature d’un accord avec l’Etat hébreux «ne prenant pas en considération les droits légitimes du peuple palestinien, engendrerait (…) une profonde déception chez les peuples du monde islamique.»
C’est deux jours après la visite au Vatican de Benjamin Netanyahu que Mohammed VI exige du secrétaire général de l’ONU et du pape François qu’ils prennent «les mesures qu’ils jugent opportunes pour empêcher la conclusion de tout accord conférant une légitimité à l’occupation israélienne d’Al Qods et attisant les sentiments de plus d’un milliard de Musulmans à travers le monde.»
Au cours de cette visite le Premier ministre israélien s’est entretenu avec le pape François concernant un vieux contentieux sur les biens de l’église catholique dans la vieille ville qui bloque les relations entre le Vatican et Jérusalem.
Un accord entre le Pape et Israël serait considéré comme une véritable trahison par les populations musulmanes et chrétiennes en Terre Sainte, puisque il s’agirait pour l’Etat sioniste de déclarer que d’une certaine façon, il fait de Jérusalem sa capitale et que c’est à Israël seul de décider du devenir de cette ville.