Un procureur iranien a déclaré que le pays avait émis un mandat d’arrêt Interpol contre le président américain Donald Trump pour son rôle dans l’assassinat d’un commandant militaire de premier plan au début de l’année.
Le procureur de Téhéran, Ali Alghasimehr, a déclaré que le mandat international d’alerte rouge incluait Donald Trump et 35 autres personnes qui auraient été impliquées dans la frappe de drones du 3 janvier qui a tué le général Qassem Soleimani, commandant de la force paramilitaire clandestine d’outre-mer iranienne, selon l’agence officielle iranienne de presse (IRNA), rapporté lundi.
« Trente-six personnes qui ont été impliquées dans l’assassinat du Hajj Qassem ont été identifiées, dont des responsables politiques et militaires des États-Unis et d’autres gouvernements, ont reçu l’ordre de la justice de donner une alerte rouge à Interpol », a-t-il déclaré. disant par IRNA.
L’envoyé américain en Iran, Brian Hook, en Arabie saoudite pour susciter un soutien diplomatique en faveur de l’extension de l’interdiction des armes imposée par les Nations Unies sur les ventes et les achats d’armes à l’Iran, a rejeté le mandat comme une « propagande » qui ne devrait pas être prise au sérieux.
« Interpol n’intervient pas et publie des notices rouges basées sur un caractère politique », a-t-il déclaré à la presse assemblée. « C’est de nature politique. Cela n’a rien à voir avec la sécurité nationale, la paix internationale ou la promotion de la stabilité ».
Il y a peu de chances qu’Interpol ou tout autre organisme d’application de la loi agisse sur le mandat.
L’Iran en difficulté
L’économie du pays est en ruine en raison des sanctions américaines sévères qui limitent strictement la capacité de l’Iran à faire des affaires avec d’autres pays et des effets de la pandémie de coronavirus, qui a considérablement ralenti l’économie nationale.
Après être tombé à 34 décès déclarés par Covid-19 en une journée en mai, le nombre de décès a remonté, avec au moins 144 décès signalés dimanche, le plus haut depuis le pic de début de la pandémie en avril.
Les accusations portées contre Donald Trump et son entourage ressuscitent également les souvenirs d’un assassinat qui a brièvement galvanisé et unifié de larges segments de la population iranienne.
Le mandat intervient à un moment où la gestion par Donald Trump de la pandémie de coronavirus, les tensions raciales aux États-Unis sur la scène mondiale l’ont rendu particulièrement impopulaire au pays et à l’étranger. Une enquête publiée lundi par le Conseil européen des affaires étrangères a montré que la perception des États-Unis dans les pays de l’UE s’était considérablement détériorée par la gestion par Donald Trump de la pandémie de coronavirus.
M. Alghasimehr n’a pas précisé les 35 autres fonctionnaires qui, selon lui, auraient été signalés à Interpol. L’organisation n’a pas encore commenté, et une recherche dans sa base de données de milliers de personnes recherchées n’a donné aucun résultat pour le nom de Donald Trump.
Mais M. Alghasimehr a déclaré que l’Iran poursuivrait les mandats même après le départ de Donald Trump et de ses députés, ce qui pourrait limiter leurs déplacements pour les années à venir, ou du moins les faire réfléchir à deux fois avant de voyager à l’étranger.