Le ministre algérien des Affaires religieuses, Youcef Belmehdi, a appelé les imams détachés à la Grande Mosquée de Paris à «contrer la campagne féroce ciblant l’Algérie en œuvrant à la moralisation de la vie publique». Selon plusieurs observateurs, le ministre fait référence à ce qu’Alger considère comme des attaques répétées de la part du Maroc (avec qui le pays a rompu ses relations diplomatique) et d’Israël à son encontre, indique RT France.
«Vous pouvez jouer un rôle positif en faveur de l’Algérie, promouvoir les valeurs de nationalisme et de modération et œuvrer à la moralisation de la vie publique», a lancé Youcef Belmehdi, le 30 août à Alger, lors de la conférence d’encadrement des imams détachés, rapporte ainsi Algérie presse service (APS). «Nous suivrons vos efforts. Les enfants de l’Algérie ont toujours su relever les défis», a-t-il poursuivi.
L’appel du ministre des Affaires religieuses, Youcef Belmehdi, aux imams détachés pour «contrer la campagne féroce qui cible l’Algérie» passe mal en France. Non que les autorités françaises y aient réagi, mais parce que les fidèles algériens refusent que la mosquée devienne un lieu de politique et crée ainsi des dissensions et des conflits entre musulmans vivant en bonne intelligence.
«Nous peinons déjà à contrer l’islamophobie rampante dans ce pays, bien que nous soyons tous concernés, quelle que soit notre nationalité, et cet appel achèvera de diviser nos rangs face à la guerre sans merci qui est menée aux musulmans par les milieux d’extrême-droite et une certaine classe politique», réagit un Algérien pratiquant qui accomplit sa prière régulièrement à la Grande Mosquée de Paris.