Netanyahu - les Palestiniens vivants sur les terres annexées ne bénéficieront pas de la nationalité israélienne

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dans une interview publiée jeudi que les Palestiniens vivant dans les zones de Cisjordanie occupée qu’il envisage pour l’annexion ne deviendraient pas des citoyens israéliens.

Au lieu de cela, il a déclaré au journal pro-gouvernemental Yisrael Hayom que les Palestiniens vivraient dans des communautés isolées dirigées par l’Autorité palestinienne, entourées d’un territoire considéré comme israélien, rapporte le Middle East Eye.

Le nouveau gouvernement d’unité d’Israël promet de présenter une législation qui ferait en sorte que le pays annexerait des pans de la Cisjordanie – probablement la vallée du Jourdain et les colonies israéliennes illégales – en violation du droit international.

La vallée du Jourdain et le nord de la mer Morte représentent environ un tiers de la Cisjordanie, soit près de 2 400 kilomètres carrés où résident près de 65 000 Palestiniens.

La ville de Jéricho ne sera pas annexée, a déclaré Netanyahu, mais les villes palestiniennes de la région seront sous contrôle de sécurité israélien.

« Ils doivent reconnaître que nous contrôlons la sécurité dans tous les domaines », a-t-il déclaré.

Citoyenneté offerte par le passé

Lorsqu’Israël a annexé unilatéralement un territoire auparavant – à savoir Jérusalem-Est occupée et les hauteurs du Golan syrien – il a offert la citoyenneté aux résidents de ce territoire. Cependant, seule une fraction a acquis la citoyenneté israélienne au cours des décennies.

Netanyahu a de nouveau déclaré qu’Israël a une « opportunité historique » d’annexer des terres en Cisjordanie. L’administration du président américain Donald Trump soutient ouvertement cette décision, bien qu’elle ait instamment demandé qu’elle soit faite conjointement avec les discussions avec les Palestiniens sur un État palestinien indépendant.

Le Premier ministre israélien a noté que les plans diplomatiques qui lui avaient été présentés précédemment avaient demandé à Israël de concéder des terres, de « retourner aux frontières de 1967 et de diviser Jérusalem » – ainsi que d’accueillir des réfugiés palestiniens.

Maintenant, a-t-il dit à Yisrael Hayom, cela n’est pas demandé à Israël.

« Il s’agit d’un renversement », a-t-il dit, faisant référence au droit des réfugiés palestiniens de retourner dans la Palestine historique.

« Ce ne sont pas nous qui sommes contraints de faire des concessions, ce sont plutôt les Palestiniens, quelles que soient les négociations ».

La vallée du Jourdain en Cisjordanie est riche en minéraux et en sols agricoles et constitue une zone hautement stratégique, car elle se trouve le long de la frontière jordanienne.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, il n’y a eu que trois cas d’annexion dans le monde: l’invasion du Koweït par l’Iraq en 1990 ; L’annexion par la Russie de la Crimée ukrainienne en 2014; et la prise de contrôle par Israël de territoires arabes, y compris les hauteurs du Golan syrien et les fermes de Shebaa au Liban, depuis 1967.

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