La rumeur se propage à grande vitesse, le premier ministre israélien, Benjamin Netenyahou se rendrait au Maroc d’ici le mois d’avril.
Plusieurs médias marocains et étrangers dont Le Desk, TSA, Le Monde juif, Presstv, ont annoncé que cette rencontre présumée entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Premier ministre israélien, serait encouragée par les Américains.
Pour le moment, aucune information n’a filtré autour de cette visite pour le moins étonnante.
Après tout que viendrait faire Netenyahou au Maroc et surtout pourquoi le royaume envisagerait de l’accueillir ?
Selon la presse, Netenyahou est à la recherche d’alliés dans sa politique anti-iranienne, et le Maroc lui apporterait un soutien supplémentaire. En contrepartie, l’état hébreu promettrait d’appuyer le Maroc auprès de l’administration américaine dans l’épineux dossier du Sahara.
Le Maroc fait actuellement face à l’intransigeance de John Bolton, le conseiller américain à la sécurité nationale, fervent défenseur de l’ «organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental».
Si la visite de l’israélien Netenyahou devait se concrétiser, elle serait selon le quotidien marocain Le Desk :
un gage décisif donné par Rabat aux suppôts du pouvoir américain auprès de qui le royaume ne cesse d’exposer sa vision sécuritaire en Afrique du Nord et dans la zone instable du Sahel, mettant en avant sa prédisposition à coopérer pleinement dans la lutte contre le terrorisme islamiste et l’influence supposée de Téhéran
En mai 2018 le Maroc annonce la rupture des relations avec l’Iran, sous prétexte que le Hezbollah (allié de Téhéran) soutien militairement le Front Polisario, l’ennemi juré du Maroc. Malgré le démenti ferme de Téhéran, le Maroc persiste et signe.
Dans la foulée, la Ligue des Etats arabes se déclare solidaire du Maroc. Une semaine plus tard, c’est au tour de Donad Trump d’annoncer qu’il se retire de l’accord signé à Vienne en juillet 2015. Un accord où l’Iran s’engage à ne pas obtenir la bombe atomique en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales visant la République islamique.
Les mauvaises langues pourraient prétendre qu’ils ont travaillé de concert dans le but d’isoler un peu plus l’Iran.
Netenyahou s’est rendu en octobre dernier à Oman où il a été reçu par le sultan Qabous, malgré l’absence de relations diplomatiques avec ce pays arabe du Golfe.
Pour l’heure la visite supposée de Netenyahou au Maroc n’a pas encore été confirmée.
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