Invité sur le plateau de Cnews, Nicolas Dupont-Aignant a accusé le magazine Lancet et le gouvernement français de saper le traitement à l’hydroxychloroquine du professeur Didier Raoult pour des intérêts économiques.
L’hydroxychloroquine interdit contre le Covid-19 en France
Ce mercredi 27 mai, le gouvernement a abrogé les dispositions dérogatoires qui autorisaient la prescription de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 en France. D’ailleurs, cette décision fait suite à l’avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret paru au Journal officiel.
Ainsi, l’hydroxychloroquine est interdite en France dans le traitement du Coronavirus Covid-19. Pour rappel, ce médicament pouvait être prescrit « à titre dérogatoire » par les hôpitaux pour les patients gravement atteints. Et ce, sur décision collégiale des médecins.
Mais depuis ce 27 mai, c’est désormais interdit.
D’ailleurs, le 25 mai, l’OMS faisait elle aussi machine arrière. En effet, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, annonçait la suspension des tests de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.
De son côté, l’Agence du médicament a déclaré ce 26 mai « souhaiter suspendre » les essais cliniques en France.
Ces machines arrières successives font suite à la parution le 22 mai dans la revue anglaise The Lancet d’une étude internationale, pilotée par l’université Harvard. Celle-ci pointe l’inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du Covid-19.
Dans sa réponse, le HCSP, présidé par le cancérologue Franck Chauvin, recommandait :
« de ne pas utiliser l’hydroxychloroquine seule ou associée à un macrolide (une famille d’antibiotiques) dans le traitement du Covid-19.».
De plus, il préconisait :
«d’évaluer le bénéfice/risque de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans les essais thérapeutiques et de renforcer la régulation nationale et internationale.» de ces essais.
Pour rappel, l’un de ses principaux partisans est le professeur Didier Raoult, de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille. D’ailleurs, ce dernier l’utilise chez des patients atteints de formes mineures, avec un antibiotique de la famille des macrolides, l’azithromycine.