Interrogé par la Commission parlementaire sur le projet de loi confortant les principes républicains et le financement des cultes en France, Gérald Darmanin souhaite « le développement des nouvelles religions sur le sol national qui permet de les contrôler ».
Immeuble de rapport : « Nous ne pouvons pas avoir une main qui dit ‘soyez indépendant des États étrangers » », pointe @GDarmanin à propos de la fin des imams détachés, et « de l’autre, je ne vous donne aucun moyen d’être indépendants ».#DirectAN #PJLPrincipesRépublicains pic.twitter.com/1R2wEn5gwX
— LCP (@LCP) January 23, 2021
« L’idée n’est pas de donné dans un deal mais de respecter les croyances et respecter leur autonomie. Cette disposition est importante mais doit être limitée et expliqué au concitoyens. Je le dis du profond de ma foi républicaine, cette disposition permet de respecter les croyances, de les prendre au sérieux et de les contrôler», indique le ministre de l’Intérieur.
« Voila ce qui en fait une loi équilibré qui permet le développement des nouvelles religions sur le sol national qui permet de les contrôler, qui les prend au sérieux et qui accepte l’idée que pour lutter contre les influences extérieures étrangers dont vous savez l’argent est important. Il faut donner un moyen de développement», conclut-il.
« Charte des imams »
Mediapart s’est procuré la version provisoire de la « Charte des imams », que doit rédiger le Conseil français du culte musulman à la demande d’Emmanuel Macron.
Élaborée en secret avec le Conseil français du culte musulman (CFCM), la charte colle tellement aux objectifs politiques de l’exécutif qu’elle gêne des imams l’ayant consultée, indique Mediapart. Le journal d’investigation s’est procuré une version discutée le 15 décembre, qui affirme que le « racisme d’État » n’existe pas en France.
Le CFCM, sous la pression du gouvernement, nous a pondu une charte qui reprend la rhétorique de la Fachosphere qui nie l’islamophobie et dénonce une attitude victimaire des Musulmans de France.
Ça sent bon les harkis pendant la Guerre d’Algerie…. pic.twitter.com/GoAueHkMyU
— Questionhalal (@Questionhalal) December 16, 2020
Interdiction d’utiliser l’expression « islamophobie d’État », interdiction de tenir des propos politiques dans un lieu de culte, etc. Ce devait être une « charte des valeurs » pour encadrer la profession d’imam, c’est devenu un guide de prêt-à-penser à destination de tous les musulmans de France, d’après une version toute récente consultée par Mediapart.
De nombreux pays accusent la France d’islamophobie
Sur le plateau de l’émission Quotidien, Leila Hassaine a expliqué que face à l’actualité, de nombreux pays trouvent que la France devient clairement islamophobe.
Ainsi, l’animatrice explique :
« Contre l’islamisme, la France se retrouve bien seule. Voici quelques titres de grands journaux américains, pourtant progressistes, parus récemment : Le Washington Post titre « Au lieu de combattre le racisme, la France veut réformer l’Islam ». Le New York Times s’interroge également « La France est-elle en train d’attiser le terrorisme islamiste en essayant de le combattre ? »
L’animatrice continue au sujet des réactions de différents pays :
« Bref, les Américains ne nous comprennent pas et cette incompréhension on la sent bien dans cet échange entre Caroline Fourest et une journaliste de CNN qui pense que Macron a une responsabilité dans ce qui se passe. En fait c’est l’ensemble du monde anglo-saxon qui s’interroge. »
L’animatrice explique au sujet de la réaction d’un autre pays, la Grande-Bretagne :
« En Grande-Bretagne, le Guardian explique : « L’approche laïque de l’enseignement à la française ressemble souvent à de l’islamophobie cachée. »
Et ce vendredi c’est Justin Trudeau qui s’en est pris à la laïcité française et à la liberté d’expression. Ainsi, il a expliqué :
« La liberté d’expression n’est pas sans limites. Par exemple, on n’a pas le droit de crier « Au feu! » dans un cinéma bondé de monde. »