Algérie – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à l’issue de la réunion du Conseil des ministres de garder fermées les frontières terrestres, aériennes et maritimes du pays. Cette décision intervient à la lumière du rapport présenté sur la situation épidémiologique par la commission chargée de suivre l’évolution de la pandémie du coronavirus en Algérie.
Le chef de l’Etat a instruit le premier ministre, Abdelaziz Djerad, d’étudier de concertation avec le comité national scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie les mesures nécessaires afin d’endiguer la propagation du virus.
Ce dimanche, le pays a enregistré un nouveau record. Les autorités sanitaires du pays ont en effet annoncé 305 nouveaux cas confirmés recensés en 24 heures. Il s’agit du bilan le plus lourd jamais enregistré depuis le début de la pandémie dans le pays.
M. Tebboune a dénoncé « les comportements de certains citoyens qui veulent faire accroire aux autres que le Covid-19 n’est qu’un mythe à visées politiques », une accusation ciblant le mouvement populaire antirégime, le « Hirak », au moment où ce dernier tente de se remobiliser en province. Toutes les manifestations sont strictement interdites depuis la mi-mars.
Le président algérien a ordonné « le durcissement des sanctions à l’encontre de tous les contrevenants ».
Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes.
M. Tebboune a également exhorté le Premier ministre Abdelaziz Djerrad à prendre des mesures pour « briser la chaîne de contamination et de circonscrire les foyers épidémiques », selon le communiqué du Conseil des ministres.
« C’est le résultat d’un relâchement et d’une sorte de laisser-aller en particulier dans certaines wilayas (préfectures) comme Sétif et Biskra », avait déclaré à l’AFP jeudi le président du Conseil l’Ordre des médecins Mohamed Bekkat.