La sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam a partagé mercredi un « déjeuner de travail » à l’hôtel Meurice, a-t-elle confirmé vendredi à l’AFP, plaidant de son bon droit, après avoir été épinglée par Mediapart dans la continuité de la polémique sur les « dîners clandestins ».
Détournements de fond publics
Joëlle Garriaud-Maylam est désormais dans le viseur d’Anticor. L’association a déposé plainte contre elle en 2020 pour détournements de fonds publics, relaye Marianne.
Selon l’avocate d’Anticor, Carole Biot-Stuart, « les documents font apparaître de nombreuses dépenses qui posent question et révèlent une utilisation régulière du compte Avance de frais de mandat (AFM) pour régler des dépenses privées ». L’AFM a remplacé l’IRFM, qui permet aux députés et sénateurs de toucher des indemnités pour couvrir leurs frais de représentation.
Anticor accuse la sénatrice de « dépenses courantes avec cette carte y compris des dépenses liées à sa résidence secondaire (essence, électricité)“. «Elle n’hésite pas non plus à régler des frais de massage et d’esthétique sans oublier le règlement de médecins ou des frais de pharmacie », précise l’avocate.
Par ailleurs, Joëlle Garriaud-Maylam a fait l’objet récemment d’un avis du comité de déontologie du Sénat relatif à un signalement de suspicion de harcèlement dénoncée par un collaborateur. Réuni le 25 mars, le Bureau du Sénat a considéré que « si les faits n’étaient pas constitutifs de harcèlement (…), ils révélaient la nécessité que la sénatrice, pour se conformer à ses obligations d’employeur, s’engage pour une durée minimale d’un an dans une démarche d’accompagnement individualisé en matière de management », indique Europe 1.