Pascal Boniface, géopolitologue et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), est accusé d’antisémitisme depuis 2001 et la rédaction d’une note pour le parti socialiste. Il appelait alors à une nouvelle politique du PS sur le conflit israélo-palestinien et à soutenir la cause palestinienne :
[Il serait] préférable, pour chacun, de faire respecter des principes universels et non pas le poids de chaque communauté
Le Parti socialiste le soutient, notamment le secrétaire général du parti François Hollande, Lionel Jospin alors premier ministre et… Manuel Valls, maire d’Evry.
Preuve à l’appui, Pascal Boniface publie dans son livre « Antisémite » une lettre manuscrite de 2003 de l’ancien premier ministre :
Je suis de tout cœur avec toi à propos de tes analyses sur le Proche-Orient.
Mais depuis Manuel Valls a changé d’avis et a effectué « un virage à 180° » selon Boniface. En effet, le directeur de l’IRIS est, depuis cette note, accusé d’antisémitisme et a été boycotté dans les médias et selon Valls « ce qu’écrit l’universitaire Pascal Boniface depuis des années pose problème ».
Un revirement de situation que Boniface ne comprend pas car « Manuel Valls a été membre du conseil d’administration de l’IRIS » et les deux hommes se connaissent « depuis trente-sept ans. »
Il dénonce également la mise en danger de la liberté d’expression :
Il contribue ainsi à importer ce conflit en France, mais, en plus, met gravement en danger la liberté d’expression dont il se targue d’être l’un des défenseurs les plus ardents
Pascal Boniface se demande toujours : « Pour quelles raisons M. Valls a-t-il opéré un tel virage politique ? »
