Alors que les votes sont toujours comptés, les agences de presse ont commencé à publier les premiers résultats des élections législatives et présidentielles turques.
La Turquie a voté dimanche lors d’élections présidentielles et législatives clés qui pourraient soit prolonger le mandat de deux décennies du président Recep Tayyip Erdogan sur le pouvoir, soit placer la nation sur une voie plus libérale et laïque.
Selon l’agence de presse officielle Anadolu, le taux de participation a atteint 88,47 % lors de ce qui s’est effectivement transformé en un référendum sur le dirigeant le plus ancien de Turquie et son Parti (AKP).
La Turquie semble se diriger vers un second tour de l’élection présidentielle après que ni Tayyip Erdogan ni son rival Kemal Kilicdaroglu n’ont franchi le seuil de 50% pour l’emporter dimanche. Selon l’agence de presse publique turque Anadolu, Erdogan était en tête avec 49,86% et Kilicdaroglu avait 44,38% avec près de 91% des urnes comptées, indique France 24.
S’adressant à ses partisans à Ankara, Erdogan a déclaré qu’il espérait toujours remporter le vote de dimanche, mais qu’il accepterait un second tour si nécessaire. « Nous ne savons pas encore si les élections se sont terminées au premier tour. … Si notre nation a opté pour un second tour, c’est également le bienvenu», a-t-il déclaré.
Kilicdaroglu a déclaré lundi matin qu’il accepterait la décision du peuple pour un second tour de scrutin. « Si notre nation dit le deuxième tour, nous gagnerons absolument au deuxième tour », a-t-il déclaré aux journalistes.
Alors qu’Erdogan brigue un troisième mandat qui prolongerait ses deux décennies au pouvoir, six partis d’opposition se sont unis derrière Kilicdaroglu, espérant que le fonctionnaire de centre-gauche ait une chance de renverser l’homme fort turc. Le challenger d’extrême droite Sinan Ogan est soutenu par quatre partis nationalistes.
Les élections sont surveillées attentivement dans les capitales occidentales, au Moyen-Orient et à Moscou ainsi que par d’autres membres de l’OTAN. Erdogan est devenu l’un des alliés les plus proches du président russe Vladimir Poutine tout en s’éloignant des alliances occidentales.