Au cours du mois qui s’est écoulé depuis que les Tchadiens et les envoyés du gouvernement militaire ont entamé des pourparlers de paix au Qatar, les deux parties ont prié ensemble presque tous les jours mais ont refusé de se faire face à travers la table des négociations.
Avec plus de 250 représentants de l’opposition et du gouvernement séjournant dans deux hôtels de luxe, l’État du Golfe paie une facture croissante pour sa médiation dans la nation centrafricaine.
Le ministre des Affaires étrangères du Conseil militaire de transition, Mahamat Zene Cherif, a été vu dans une mosquée de Doha à côté de membres du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), contre lequel Idriss Deby Itno, dirigeant tchadien de longue date, a été tué au combat il y a un an.
« Il n’y a pas de problème personnel. Il s’agit de la gestion du pays », a déclaré le porte-parole de la FACT, Issa Ahmet, qui participe aux prières.
Le fils du général de l’armée de Deby, Mahamat Idriss Deby Itno, a pris le pouvoir en promettant de tenir un dialogue national en mai et des élections d’ici la fin de 2022.
Les pourparlers de Doha ont commencé le 13 mars pour préparer le dialogue, mais de nombreux diplomates doutent de plus en plus que les délais soient respectés.
Cherif a déclaré que les équipes rivales attendaient dans une atmosphère « cordiale ». « Nous avons des échanges. Nous discutons de nos problèmes », a-t-il déclaré à l’AFP. Le ministre était optimiste quant à la conclusion d’un accord à Doha afin que les pourparlers nationaux puissent aller de l’avant.
« Je ne peux pas dire qui le signera mais le dialogue se poursuivra« , a-t-il ajouté.