Le gouvernement va devoir répondre rapidement sur la questions des violences policières, sous peine de risquer une convergence des luttes entre les « gilets jaunes » et les « jeunes des quartiers », a estimé lundi 8 juin Ségolène Royal.
« Là, il y a un vrai danger, parce que cela peut faire une convergence avec les ‘gilets jaunes’, avec les jeunes dans les quartiers », a déclaré sur France 2 l’ancienne ministre de l’Écologie. Donc, il faut faire extrêmement attention et ne pas être en retard sur les décisions.«
Sur la question des violences policières, il faut attendre de l’exécutif « l’ordre républicain. Qu’est-ce que c’est ? C’est la confiance du peuple français dans ses grandes institutions régaliennes : la police, la gendarmerie, l’armée et la justice », précise l’ancienne ministre.
« La police n’est pas raciste, mais quelques policiers le sont. La preuve c’est qu’il y a une trentaine d’enquêtes sur des faits de racisme ou d’injures. Il y a 1 450 enquêtes sur des dysfonctionnements à la suite de la saisine de l’IGPN, et il y a eu 19 morts au cours d’opération de police. […] Il faut que le gouvernement ait une parole de vérité et reconnaisse les dysfonctionnements et apporte des solutions », indique Ségolène Royal.
Des manifestations ont eu lieu en France contre les violences policières. « Là, il y a un vrai danger, parce que cela peut faire convergence avec les ‘gilets jaunes’, avec les jeunes dans les quartiers. Donc il faut faire extrêmement attention et ne pas être en retard sur les décisions », conclut Ségolène Royal.