Le «muslim ban» n’est qu’une des innombrables mesures prises à l’encontre des musulmans. Après avoir stigmatisé les citoyens musulmans résidents dans les pays occidentaux, les musulmans dans leur généralité sont aujourd’hui traités avec mépris et pas un jour ne passe sans que leur liberté de circulation ne soit soumise à des contraintes.
Les lois islamophobes ont pris une ampleur inquiétante sans pour autant affecter les dirigeants musulmans qui ne souhaitent apparemment pas passer à l’offensive en instaurant la réciproque dans leur pays. Ils privilégient la discrétion dans le but évident de préserver leurs intérêts économiques et militaires.
Une attitude que désapprouve certainement la ministre allemande de la Défense qui appelle les occidentaux à ne pas transformer la guerre contre le terrorisme en une guerre contre l’Islam. Faisant référence au «muslim ban» de Donald Trump, le message semble surtout s’adresser à ce dernier pour sa chasse aux sorcières instaurée depuis son arrivée à la Maison Blanche.
Le très controversé décret migratoire du président américain a pour seul objectif d’interdire l’entrée des Etats-Unis aux musulmans de tous pays comme promis lors de la campagne présidentielle.
« On doit se garder de transformer cela en front (commun) contre l’islam et les musulmans. Sinon, nous encourrons le risque de creuser encore les fossés qui sont le terreau de la violence et du terrorisme », a déclaré Ursula van der Leyen lors de la conférence sur la sécurité de Munich (AFP).
Bien que le décret ne vise que sept pays, des centaines de musulmans n’en faisant pas partie ont tout de même été refoulés une fois arrivés sur le territoire américain.
