« Séparatisme » - Erdogan invite Macron à subir un examen de santé mentale

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué ce samedi 24 octobre avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans, allant jusqu’à mettre en question sa “santé mentale”, rapporte le Huffington Post.

“Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan, dans un discours télévisé.

Des tensions entre la Turquie et la France

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué la proposition de son homologue français Emmanuel Macron de défendre les valeurs laïques de son pays contre «l’islam radical» comme une «provocation ouverte».

Il s’agit du troisième jour consécutif de colère turque face au projet de Macron de «libérer l’islam en France des influences étrangères», ajoutant à une liste croissante de différends entre les présidents.

Macron a décrit la semaine dernière l’islam comme une religion «en crise» dans le monde entier et a déclaré que le gouvernement présenterait un projet de loi en décembre pour renforcer une loi de 1905 séparant officiellement l’Église et l’État en France.

Il a annoncé un contrôle plus strict de la scolarité et un meilleur contrôle du financement étranger des mosquées.

«La déclaration de Macron selon laquelle« l’islam est en crise » est une provocation ouverte au-delà du manque de respect», a déclaré Erdogan dans un discours télévisé.

«Qui êtes-vous pour parler de la structuration de l’islam?» demanda-t-il en l’accusant d ‘«impertinence».

Les dirigeants français et turcs sont déjà en désaccord sur les droits maritimes en Méditerranée orientale, en Libye et sur le dernier conflit dans la région séparatiste azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh.

« Un gouverneur colonial »

Erdogan a conseillé à Macron « de faire plus attention tout en parlant de problèmes qu’il ignore ».

«Nous attendons de lui qu’il agisse comme un homme d’État responsable plutôt que comme un gouverneur colonial.»

 

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