Le parlement tunisien a voté une loi contre les propos racistes, l’incitation à la haine et les discriminations.
Messaoud Romdhani, le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a déclaré :
C’est un tournant très important dans l’histoire de la Tunisie, équivalent à l’abolition de l’esclavage
avant d’ajouter :
C’est un pas de géant, mais il reste beaucoup à faire pour concrétiser cette loi dans une société où il y a du racisme envers les 10 % de Tunisiens noirs et les Africains subsahariens, qui souffrent d’insultes et d’attaques parfois violentes. Il s’agit de punir mais aussi de transmettre le respect, par l’éducation notamment.
La discrimination raciale est désormais passible de peines allant d’un mois à un an de prison et jusqu’à 1.000 dinars (300 euros) d’amende pour des propos racistes.
La loi protège ainsi de « L’incitation à la haine », des « menaces racistes », la « diffusion » et « l’apologie du racisme » ainsi que la « création » ou la « participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations »
Il seront passibles d’un à trois ans de prison, et jusqu’à 3.000 dinars (1.000 euros) d’amende.
La Tunisie a été l’un des premiers à abolir l’esclavage, dès 1846, bien avant la France et les États-Unis.