Le chef du gouvernement tunisien, Habib Jemli, a annoncé lors d’une conférence de presse ce mercredi à Tunis, que le nouveau gouvernement sera composé à raison de 40% de femmes.
Cette nouvelle équipe, composé de 42 portefeuilles, dont 14 secrétaires d’État, illustre ces multiples dissensions. Et contrairement à ce qu’il avait annoncé fin décembre, les membres de son exécutif ne sont pas tous des technocrates indépendants.
Je veux bien clarifier, voire même insister, que le nouveau gouvernement est un gouvernement de compétences nationales apolitiques dont le choix a été fondé sur les critères de la crédibilité, la transparence et la pleine capacité de gouvernance.
Comme attendu, Ennahdha s’accapare des ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Quant à Abdellatif Missaoui, juge et ancien gouverneur de Ben Arous, il aura la charge des domaines de l’État.
Parmi les priorités de ce gouvernement, figurent les défis économiques et financiers, la lutte contre la pauvreté et la corruption mais surtout la longue guerre contre le terrorisme.
En recevant, ce jeudi, la composition du nouveau gouvernement de Habib Jemli, l’Assemblée des représentants du peuple va fixer une date pour une séance plénière dédiée à la présentation de la déclaration gouvernementale et des ministres pour en finir avec le vote de confiance où une majorité absolue, de 109 voix sur les 217 possibles est requise pour pouvoir donner l’aval au nouveau gouvernement.
Contrairement à ce qu’il avait avancé, Habib Jemli n’a pas octroyé 40 % des postes à des femmes. Loin s’en faut, elles ne sont que quatre ministres et six secrétaires d’État. Une déception pour ceux qui avaient espérer que ce gouvernement tant attendu impulse une dynamique nouvelle. Mais le choix d’Habib Jemli a été surtout dicté par sa volonté de mettre en place une gouvernance différente.
Cette liste tant attendue sera soumise au vote de confiance de l’Assemblée, un test de plus pour Habib Jemli.