La tension a régné au parlement en raison d’un sit-in organisé par les députés libres destouriens qui ont protesté contre l’adoption d’un accord qui permettrait l’ouverture d’un bureau pour le Qatar Fund for Development en Tunisie.
Hier, le député tunisien Sahbi Samara a giflé le député de l’opposition et chef du Parti destourien libre, Abir Moussi, à deux reprises avant que d’autres députés n’interviennent et ne l’éloignent.
Sahbi Samara, Tunisian MP, slaps female MP multiple times after apparently losing his cool because she disrupted yet another session of parliament (he’s conservative, she’s liberal).
I once remarked that #Tunisia‘s politics was uneventful. How wrong I was. pic.twitter.com/u5L1UpiA3t
— Dr Tallha Abdulrazaq (@DrTalAbdulrazaq) July 1, 2021
L’incident représente le dernier épisode de violence et de chaos qui a englouti les sessions parlementaires tumultueuses de la Tunisie à plus d’une occasion.
On ne savait pas pourquoi le député avait attaqué Moussi. Cependant, des séquences vidéo largement diffusées montrent comment Samara s’est levé de son siège et s’est rapidement déplacé vers la figure de l’opposition alors qu’elle diffusait la session directement sur son téléphone portable, et l’a frappée à plusieurs reprises.
La tension a régné au parlement en raison d’un sit-in organisé par les députés libres destouriens qui ont protesté contre l’adoption d’un accord qui permettrait l’ouverture d’un bureau pour le Qatar Fund for Development en Tunisie.
Moussi et les députés destouriens libres sont de farouches opposants aux courants islamiques, notamment le mouvement Ennahda et la branche de l’Union internationale des savants musulmans (IUMS) en Tunisie.
« Voici leur vrai visage… violence… insultes aux femmes… diffamation des femmes chastes… hégémonie… violations », a écrit Moussi sur sa page Facebook.
Le juge et militant Kalthoum Kano, candidat à l’élection présidentielle de 2019, a appelé à l’arrestation de Samara.
La représentante Samia Abbou du Bloc démocrate a déclaré : « L’immunité parlementaire ne met pas le député au-dessus des lois ».
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat du député indépendant Samara.
