L’information est tombée ce mardi, le ministre turc de la Justice souhaite recourir à la castration chimique pour les pédophiles. Cette mesure voit le jour suite au soulèvement du pays après l’agression d’un enfant de quatre ans par un homme de 20 ans lors d’un mariage à Adana. L’agresseur a été contaminé à 66 ans d’emprisonnement. Pour beaucoup l’emprisonnement n’est pas assez sévère pour l’acte commis et les risques de récidive de ces prédateurs sont élevés.
« Les tribunaux décideront de la mise en œuvre et de la durée de la castration chimique pour supprimer ou réduire le désir sexuel. Nous mettrons cela en place à nouveau d’ici quelques jours », a déclaré le ministre Abdülhamit Gül.
Une commission spéciale composée de six ministres sera mise en place pour se pencher sur les moyens de lutter contre les abus visant les enfants selon le porte-parole Bekir Bozdag.
Certaines associations turques comme l’ONG Les Assemblées des femmes dénoncent la pratique de la castration chimique. L’ONG a tweeté que cette « punition n’est pas en phase avec les lois modernes » et que cela va « à l’encontre des droits de l’homme ».
Rappelons qu’en Turquie le nombre d’affaires d’abus sexuels commis contre des enfants a nettement augmenté en dix ans, passant de 3778 à 21 189 actes commis. Le président turc Erdogan entend bien mettre en place des actions visant à régler ce problème qui touche le monde entier.